“Rien ne se crée, rien ne se perd ; tout se transforme”
Antoine Laurent de Lavoisier
Qu’en est -il concrètement chez les bonnes femmes des cocoteraies, tout au long du golfe de guinée et particulièrement sur la côte sablonneuse togolaise, où les femmes se plaisent naturellement à cuisiner et à préparer l’huile de coco ?
Soigneusement séparée de sa coke, l’amande du coco sec est d´abord coupée puis lavée et râpée à la main. L’amande ainsi transformée est mélangée avec de l´eau ; ceci donne un liquide blanc et juteux. Ensuite le mélange obtenu et remué est laissé en décantation pendant quelques heures.
Lorsqu´ une pâte molle semblable au beurre envahit en surnage la surface du liquide, l’huile de coco lui-même peut être en ce moment-là obtenu à feu doux à partir du beurre récupéré et porté à chaud. Sous l´effet thermique, l’huile pur et limpide du coco se dégage progressivement. Le résidu ou le son déposé au fond servira plus tard à la préparation de petites granulations brunes et huileuses (= axayoui, très délicieux et très apprécié surtout lorsqu´il est mélangé avec le haricot blanc au gari).
L’huile de coco ou Yovonémi (yovo = l´homme blanc ; éné, ´né = noix de coco ; ami , ´mi = l’huile) est très consommé sous les tropiques pour frire le poisson ou la viande. Outre son utilité à la cuisine, le “yovonémi” sert aussi à des fins cosmétiques.
“Enékonkada” (en langue éwé est une sorte de caramel croustillant à base de coco), le coprah et toffee à base du coco, sont d’autres produits dérivés du coco sec transformé.