
Pour le bien-être de tous, les lois sont faites par les hommes pour les hommes. Les règlements permettraient aussi de maintenir l’ordre public lorsqu’ils seraient respectés par tous. Mais il arrive des fois que certaines personnes réussissent bien à se hisser au dessus de ces règles pour en tirer profit…
Chez les Bè en tout cas, il est absolument interdit de s’adonner à certaines pratiques dès la tombée de la nuit. Il n’est pas d´usage de faire du bruit, de siffler, de balayer ou de jeter des objets. Faire la lessive et jeter les eaux usées le soir sont aussi vivement prohibés ; de peur de perturber les esprits nocturnes.
Sauf pour clamer son innocence dans certains cas, l´on ne se hasarderait jamais à jurer par les dieux (Egu = dieu des forgerons, métaux ; Hébiesso = dieu du tonnerre, de la foudre ) parce que la colère de ces dieux pourrait causer du tort ou provoquer des dégats chez le jureur, dans sa famille ou dans son milieu…
De plus, taper une personne avec les ustensiles de cuisine est considéré comme une provocation à “Egu”. Montrer du doigt une tombe, un cimetière signifierait un manque de respect envers les morts.
Pratiquer la pêche dans la lagune de Bè est strictement interdite à certaines périodes de l’année (car le chef de la forêt sacrée fait ses déplacements par voie lagunaire).
De même une caisse de résonance en bois, remplace le grand tam-tam en peau de bêtes jusqu´à nouvelle ordre, à certains moments de l’année. Ce n’est pas non plus donné de servir quelqu´un ou de recevoir un objet avec la main gauche.
Comme chez d´autres peuples, les Bè ont eux aussi leurs règles bien établies par leurs ancêtres. Manquer de respects à l’égard de ces règlements signifierait de s’attirer sur soi même une sanction quelconque ou une malédiction dans l´esprit des Ewe de Bè.
proverbes ewe relatifs à la main :
– Alo de klona alo de (= une main lave l´autre)- Asi le ´ve, me wo ´ve do o (= Les deux mains ne peuvent accomplir qu´une seule tâche à la fois)